Atlas des paysages

de la Corse

2.04 - Massif de La Punta - Sanguinaires

Les communes de l'ensemble paysager

Villanova, Ajaccio, Alata

Par sa nature minérale, son relief escarpé, l’absence d’espaces facilement cultivables, la faible présence humaine (Villanova est le seul village ancien dans le périmètre), le massif de La Punta – Sanguinaires appartient au domaine de la montagne. Il se distingue en cela de l’ensemble Plaine et piémonts d’Ajaccio, auquel le rattache la géographie. Il est en même temps indéfectiblement lié à la mer, comme un poste avancé de la Corse montagneuse qui garderait l’entrée nord du golfe d’Ajaccio. Ce promontoire majestueux dresse d’ailleurs un rempart très efficace contre les vents d’ouest dominants et les houles de tempête, protégeant la cité portuaire, sa rade et le golfe tout entier (1-2).

Le terme « massif » traduit bien la force du substrat granodioritique ; c’est-à-dire la masse compacte et résistante des granites qui arment une chaîne de sommets d’altitude respectable, tels la Punta Pozzo di Borgo (779 m) et la Punta di Lisa (790 m), jusqu’à Capo di Feno (3).

Sur la face sud, les crêtes de Cacalo dominées par la Punta di Racciole (449 m) et le Monte Salario (434 m) plongent abruptement dans la mer. Les versants proches du rivage sont couverts d’une végétation basse brossée et sculptée par les vents chargés d’embruns. Coloré au printemps par le jaune des genêts et le blanc lumineux des cistes, ce tapis vert prend l’été venu les teintes rousses du maquis grillé par le soleil (4).

C’est au pied des crêtes de Cacalo que passe la route littorale menant d’Ajaccio à la Parata, l’ultime pointe de diorite tendue vers l’archipel des Sanguinaires (5).

La départementale longe une succession de petites plages. Exposé plein sud, ce front de mer jouit d’un micro climat très agréable même en hiver. Les premiers touristes ne s’y sont pas trompés, construisant à la fin du XIXe siècle les premières villégiatures de cette « côte d’azur » à échelle réduite. Depuis cette époque l’urbanisation résidentielle s’est poursuivie malgré le manque d’espace sur la frange littorale entre mer et falaises. Au cœur du massif, entre la Punta di Lisa et la Punta di Racciole, le vallon resserré de Sant’Antone descend depuis le col du même nom, en communication directe avec la ville d’Ajaccio, jusqu’à la petite plaine agricole de Sevani (6). Le maquis à ciste et bruyère omniprésent sur les versants granitiques, laisse place sur les pentes douces à des pâturages ponctués de bosquets. La plaine s’ouvre à l’ouest sur l’anse de Minaccia et les criques de Capo di Feno.

Bloc diagramme 3D

Sources - IGN / Ortho HR Janvier 2021 / RGE Alti 2020

2.04

A - Massif de la Punta

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Unités paysagères

La façade ouest du massif s’ouvre sur la pleine mer, hors de l’abri du golfe d’Ajaccio. Bien que toute proche de la ville dense, la plaine de Sevani et son rivage constituent un monde à part qui tourne le dos à l’agitation urbaine.

Dans cet espace de nature et de silence, les nombreuses traces d’occupation ancienne se sont effacées sous la couverture de maquis. L’habitat se réduit à quelques fermes isolées et des lotissements récents relativement discrets encadrant la plage de Saint-Antoine dans l’anse de Minaccia.

Entre la pointe de la Parata et la tour de Capo di Feno, la côte rocheuse très accidentée offre quelques plages de sable accueillantes : Saint-Antoine et Minaccia au droit de la plaine de Sevani, les criques du « petit Capo » et du « grand Capo » au flanc sud de Capo di Feno.

Le massif de la Punta est depuis des temps immémoriaux un lieu de respiration et de promenade des Ajacciens.

Un réseau de sentiers permet aujourd’hui de découvrir au rythme de la marche à pied ce territoire…

…et certains de ses hauts lieux historiques : notamment les Milelli, maison de campagne des Bonaparte, et le château de la Punta, achevé de construire en 1891 avec des éléments récupérés des ruines du palais des Tuileries à Paris.

2.04

B - Crêtes de Cacalo

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Unités paysagères

La côte rocheuse de la corniche des Sanguinaires s’adosse à une ligne de relief qui s’étire d’est en ouest et va finir dans la mer par un chapelet d’îlots. Depuis la rive et la route qui la suit, la relation visuelle continue avec la tour de la Parata et l’archipel des Sanguinaires dévoile l’un des plus prestigieux paysages insulaires.

Sur cette côte la verticalité du relief a contenu l’urbanisation dans l’étroite frange littorale. La présence de l’archipel des Sanguinaires, site relevant de la loi de 1930, constitue également une protection. Néanmoins la pression foncière et immobilière pèse de plus en plus fort sur cette riviera ajaccienne.

Motifs & Enjeux

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