Atlas des paysages

de la Corse

3.17 - Vallée du Taravu

Les communes de l'ensemble paysager

Zevaco, Corrano, Quasquara, Forciolo, Cardo-Torgia, Zigliara, Guarguale, Argiusta-Moriccio, Campo, Santa-Maria-Siche, Azilone-Ampaza, Urbalacone, Pila-Canale, Sollacaro, Serra-Di-Ferro, Cognocoli-Monticchi, Casalabriva, Sampolo, Frasseto, Guitera-Les-Bains, Petreto-Bicchisano, Moca-Croce, Cozzano, Tasso, Ciamannacce, Palneca, Albitreccia, Coti-Chiavari, Zicavo, Grosseto-Prugna, Olmeto, Pietrosella

La grande vallée enracinée au massif du Renosu au niveau du col de Verde (1289 m), s’écoule en direction du sud-ouest pour déboucher sur la rive nord du golfe du Valincu. Le fleuve Taravu, long de 63 kilomètres, arrose ce bassin versant cloisonné par deux chaînes montagneuses qui suivent une orientation nord-est – sud-ouest, de la montagne à la mer : au nord-ouest, une ligne de hautes crêtes culminant à la Punta di Forca d’Olmu (1601 m) sépare l’ensemble de la vallée du Prunelli et des versants sud du golfe d’Ajaccio ; son flanc sud-est, jouxtant la vallée du Baraci, est composé d’une série de reliefs encore plus élevés qui vont des hauteurs d’Usciolu au Monte Barbatu (516 m) en passant par les rebords du plateau du Cuscionu et les crêtes du Monte San Petru (1400 m) (1-2).

Le cours principal du Taravu reste modeste et se resserre parfois en défilés lorsqu’il traverse des substrats de roches dures (comme en amont du pont de Ficonca sur la RD757 entre les bains de Guitera et Olivese) (3).

La vallée n’en présente pas moins un faciès ample, qui s’évase depuis le fond étroit mais fertile jusqu’aux versants dont l’altitude dépasse 1000 mètres d’altitude sur plus des deux tiers de leur longueur, jusqu’à proximité immédiate du littoral. Ces deux versants – celui exposé au sud étant plus rocheux et plus découpé que celui tourné vers le nord, plus boisé – et le cours du Taravu structurent les paysages (4).

Les villages et hameaux se sont pour la plupart établis sur ces pentes, en vis-à-vis de part et d’autre de la vallée. Comme presque partout dans la montagne corse, ils se sont implantés autour de 600 mètres d’altitude, en situation perchée sur un épaulement ou une croupe du relief ; d’où des effets de « silhouette » valorisant l’organisation traditionnelle de l’habitat groupé autour du noyau historique (5). Le fleuve quant à lui sert de fil conducteur entre les différents étages de la vallée, dont les paysages végétaux contrastés dénotent l’influence de l’altitude et les nuances du climat méditerranéen.

Dans le moyen et le haut Taravu, les fonds de la vallée principale et des vallons secondaires sont remarquablement soulignés par des prairies bocagères en mosaïque parfois agrémentées d’une ripisylve sinueuse. De leur côté, les versants, entaillés de talwegs où coulent des torrents, disparaissent sous une épaisse chevelure forestière qui cerne chaque village. Les forêts de chênes verts sont entrecoupées de vergers d’oliviers dans les zones de basse et moyenne altitudes. Plus haut, la yeuseraie laisse place aux chênes rouvre ou blanc dans les secteurs les plus frais, et aux pins sur les versants exposés au sud, tandis que les châtaigneraies remplacent les oliveraies. Au-dessus des villages de Cozzano et Palneca, la forêt territoriale de Sant’Antone peuplée de pins laricio et de hêtres, s’étend jusqu’aux portes du massif du Renosu. Sur les hauteurs de Zicavo et d’Olivese, c’est le hêtre qui domine dans les forêts communales et territoriales du Cuscionu (6-Depuis la RD69 entre Zicavo et Cozzano s’ouvrent des points de vues remarquables sur la haute vallée, avec son couvert forestier où prédominent ici les chênes pubescents. Le village de Cozzano à droite, et à gauche son cimetière émergent de la forêt ; quelques terrasses et clairières enrichissent la palette des textures et couleurs. Sur les versants d’en face, exposés au sud, quelques châtaigneraies se détachent des verts sombres du maquis et des forêts de pins).

Les pâturages et la châtaigneraie sont les principales ressources agricoles dans la haute vallée où la transhumance a laissé place à l’élevage sédentaire des porcs, ovins et bovins. La micro région bénéficie également de l’essor du tourisme de montagne, grâce à la proximité de sites très attractifs (plateau du Cuscionu, massif du Renosu, GR20). Son enclavement naturel est rompu par les cols. La RN196, notamment, traverse l’ensemble transversalement, en assurant les liaisons avec les vallées de la Gravona et du Prunelli par le col Saint Georges (757 m), et avec les vallées du Baraci et du Rizzanese par le col de Celaccia (583 m). L’accès à l’Alta Rocca passe par la RD69 au col de la Vaccia (1193 m), et par la RD420 au col de Saint Eustache (995 m). Au nord, la RD69 bascule vers le Fium’Orbu par le col de Verde. A l’intérieur de l’ensemble, le réseau dense de routes départementales relie les villages et hameaux implantés sur les versants.
Dans le bas Taravu collinaire, les paysages deviennent plus ouverts. Sauf dans les secteurs les plus éloignés des routes, où le maquis affirme son emprise, les cultures fourragères voisinent avec l’élevage, les chênes-lièges, la vigne, les oliveraies qui couvrent certaines collines de leur manteau argenté. Cette empreinte plus marquée de l’agriculture crée une grande diversité d’ambiances, en même temps qu’elle dégage les perspectives et qu’elle souligne la présence humaine. L’habitat a toujours été plus dispersé sur ces terres proches du littoral que dans la haute vallée, et la proximité de la mer renforce aujourd’hui la tendance à une urbanisation diffuse. Cependant l’arrivée de l’homme ne date pas d’hier : la basse vallée, habitée dès l’époque néolithique, environ 7000 ans avant J.C., garde de très importants vestiges de ce passé reculé ; le site archéologique de Filitosa, le plus connu et le plus visité, n’est que l’un des multiples témoignages de cette préhistoire corse dont le Taravu fut l’un des hauts-lieux.

A l’approche de la mer le fleuve ralentit sa course. Ses méandres s’accentuent, son lit s’élargit et se subdivise pour former un delta. Les bras du Taravu serpentent dans cette plaine humide ponctuée d’étangs (7). Le drainage a permis à l’agriculture de se développer sur les terres alluviales. Le tracé régulier et géométrique du parcellaire, souligné par des haies bocagères, entretient un riche dialogue avec les reliefs aux formes douces qui bornent la plaine. Les rares constructions sont liées à l’activité agricole. Sur le littoral alternent un rivage rocheux découpé autour du Capu Neru et de la Punta di Porto Pollo, et de belles plages de sable bordant la Cala d’Orzu, la baie de Cupabia et celle du Taravu. Ce bord de mer reste encore très naturel, sauf au niveau de la petite station balnéaire de Porto Pollo (8).

3.17

A - Vallons de Cupabia

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Unités paysagères

Ces vallons secondaires, parallèles à la vallée principale du Taravu, débouchent sur la Cala d’Orzu et la baie de Cupabia, de part et d’autre du Capu Neru qui ferme au nord le golfe de Valincu. Au nord-ouest l’unité est séparée de l’ensemble paysager du golfe d’Ajaccio par une crête qui remonte de la Cala d’Orzu vers la Bocca di Gradello (529 m, point de passage de la RD355 vers Ajaccio) ; elle est délimitée au sud-est par une ligne allant de la Punta di Pratarella au hameau de Calzola.

« Cala d’Orzu étale son sable blond au pied d’imposants chaos granitiques. Les blocs surgissent d’un maquis sombre, dense, régulièrement fouetté par les vents dominants chargés d’embruns. Au-delà de Capu Neru et de Cala di Cigliu, se dresse la courbe parfaite de la superbe plage de Cupabia. (…) Les douces collines chevelues de cistes, bruyères et lentisques très odoriférants, coulent lentement vers une plage de rêve, sauvage et préservée. »

Jean-Jacques Andreani, La Corse du Sud, Guides Côtes Gallimard, 2000

En arrière du littoral, hormis quelques parcelles encore cultivées en fond de vallon, le maquis est roi, l’habitat rare et dispersé. La couverture homogène des sols par un maquis bas témoignant du passage répété d’incendies banalise le paysage, mais il permet aussi d’apprécier les formes du relief.

Sur les versants tournés vers le littoral, quelques petits hameaux entourés de prairies et de vergers d’oliviers rompent la monotonie du décor.

Les vallons s’ouvrent sur un littoral qui reste bien préservé malgré la proximité d’Ajaccio et de Propriano. La pression résidentielle et touristique se fait encore peu sentir ici, en raison notamment des difficultés d’accès. Outre les deux plages de sable en fond de baies, la côte rocheuse ménage de nombreuses petites criques accueillantes autour du Capu Neru et sur le flanc de la Punta di Porto Pollo – qui sépare la baie de Cupabia de l’embouchure du Taravu. Cupabia, avec sa plage longue de 800 mètres formée par les alluvions des ruisseaux de Butturacci et de Vescu Vechju, est un espace naturel classé en deux ZNIEFF (dunes de Cupabia et junipéraie). Cette baie constitue un paysage naturel encore peu perturbé qu’il faut absolument préserver.

3.17

B - Côteaux et plaine du Taravu

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Unités paysagères

L’unité s’ouvre sur la mer au nord du golfe de Valincu. En façade maritime, elle englobe le littoral rocheux entre la Punta di Pratarella et la Punta di Porto Pollo, ainsi que la grande plage de sable du Taravu. A l’arrière s’étend la plaine alluviale cultivée, animée par le doux modelé des collines qui s’élèvent progressivement vers les versants. Parcouru par de nombreuses routes, cet espace ouvert est aujourd’hui peu habité. L’urbanisation se limite au village de Sollacaro et à la frange littorale au niveau de Serra di Ferro et de la station balnéaire de Porto Pollo.

La présence de nombreux sites préhistoriques – Filitosa, I Callanchi-Saparata Alta, Basi, u Paladinu… – témoigne cependant de l’ancienneté de l’occupation humaine (Ici, le site de Filitosa, sur un éperon naturel dominant le confluent de deux petits ruisseaux, a été occupé du 6ème (néolithique ancien) au 1er millénaire avant J.C. Il recèle les plus beaux exemples de statues-menhirs de l’île).

L’estuaire du Taravu conserve quelques étangs résiduels : faute de pente suffisante pour s’écouler, les eaux du fleuve s’enlisent dans les sables du cordon littoral, à l’arrière desquels elles s’étalent en marécages et lagunes. Le cours d’eau se divise ici en deux branches. La plus importante, à l’est, alimente notamment l’étang de Caniccia. L’autre bras servait d’émissaire à l’étang de Tanchiccia. La présence des plans d’eau avec leur ceinture végétale valorise le paysage de la plaine bocagère, tout comme les linéaires du parcellaire agricole.

La mise en valeur agricole concoure fortement à la qualité paysagère de la plaine fertile qui s’étend derrière l’embouchure. Elle vient enrichir une palette abondamment pourvue en motifs naturels – étangs, ripisylve, collines et versants boisées, dunes, plages…

Les linéaires du parcellaire agricole répondent aux courbes du relief pour construire un paysage très diversifié.

3.17

C - Vallons d’Ornano

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Unités paysagères

Cette unité s’organise autour de la vallée secondaire de l’Impennatu, petit affluent de la rive droite orographique du Taravu. Elle est limitée à l’ouest par la crête qui sépare les eaux du Taravu de celles du Prunelli. Les reliefs s’abaissent au sud-ouest, ce qui facilite les communications entre les villages (Pila Canale, Cognocoli-Monticchi, Urbalacone, Garguale, Albitreccia, Marato, Bisinao) et la région d’Ajaccio par une série de cols que franchissent les RD55 et 302 (Dans son décor de maquis arboré, le village de Pila Canale, en balcon sur le relief séparant le vallon de l’Impennatu de la vallée du Taravu). A noter : la présence dans cette unité du site protohistorique de Castelluciu, proche du lit du Taravu.

En dehors de quelques parcelles cultivées en fond de vallons, l’ambiance au cœur de l’unité est sauvage. Les rochers de granite rose viennent seuls animer l’étendue de maquis à chêne vert dont les vagues serrent au plus près les villages. Les rares ouvertures créées par le parcellaire et les prairies bocagères sont comme des îlots au milieu d’une mer végétale.

3.17

D - Bassins d’Ornano – Panicali

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Unités paysagères

« (Sainte Marie Sichè) De mes fenêtres, quelle vue admirable ! Tout au fond un horizon bleu sombre se confondant avec la voûte du ciel ; c'est la mer qui, vue dans ce lointain, peint à ravir cet infini sans limites, ce bleu idéal, profond, ensoleillé où l'imagination aime à rêver, à se perdre. Autour de nous les montagnes ondulent vertes et fleuries, recouvertes de maquis, fouillis inextricable de bruyères arborescentes, de myrtes, de cistes, buissons aux larges fleurs roses et blanches, gigantesque bouquet qui embaume l'air. A gauche, les sommets majestueux et couverts de neiges éternelles. Çà et là les chênes verts, les oliviers, les châtaigniers, les noyers au feuillage encore tendre masquent la déclivité du terrain qui forme brusquement un ravin profond au bas duquel coule un torrent limpide, impétueux. »

Mme J. Beaulieu-Delbet, Souvenirs de Corse, 1847

L’unité recouvre le bassin versant du Fiumicellu, en rive droite du Taravu. Elle s’appuie sur la crête qui s’élève, du sud-ouest au nord-est, de la Punta di Garracinaggio (1162 m) à la Punta di Sambuchiccia (1446 m) en direction du plateau d’Ese (La haute vallée surplombée par les sommets remarquable de la Punta di Sambuchiccia et de la Punta di Forca d’Olmu qui culmine à plus de 1679 m).

Les reliefs, relativement doux, ménagent de nombreux replats où se sont installés les villages. Autour de Santa-Maria-Sichè et des bourgs situés près du fond de vallée – Zigliara, Forciolo, Azilone-Ampaza –, le maintien d’espaces cultivés met en valeur les paysages bâtis, dont la découverte est facilitée par le maillage de petites routes desservant les lieux habités. Plus isolé, le vallon de Frasseto est aussi plus sauvage. Le milieu naturel domine, et autour des villages – Frasseto, Campo, Quasquara – les terrasses autrefois en culture sont abandonnées au maquis (Le village de Forciolo. Au premier plan oliveraie, puis l’habitat groupé avec ses maisons en granite, aux façades de pierre apparente et toits de tuile, caractéristiques de l’architecture vernaculaire de l’ensemble).

Le manteau de haut maquis forestier à chêne vert se fait prépondérant sur les versants. Ce paysage végétal est animé par quelques prairies d’un vert plus tendre, la présence de chênes pubescents et de châtaigniers isolés ou en petits bosquets participant également à rehausser et à diversifier la palette des couleurs.

Les vues amples de l’unité révèlent l’importance du couvert forestier, dans lequel les villages semblent se noyer lorsque leurs abords jardinés ne sont plus entretenus.

3.17

E - Versants de Cruscaghja – Istria

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Unités paysagères

A propos de la chute d’eau d’A Piscia in Alba près du village d’Olivese, où la rivière descend en cascades dans deux canyons spectaculaires…

« Afin de la contempler dans tout son développement, je dus suivre des corniches suspendues sur des abîmes, descendre à travers des pierres qui roulaient au fond des précipices avec des bruits de tonnerre (…) La cascade est admirable, les eaux se précipitent d'une hauteur de 150 mètres dans le paysage le plus solitaire, le plus sauvage, le plus farouche qu'il m'ait été donné de contempler. »

Georges Vuillier, Journal des Voyages, 1890

Cette unité de la moyenne vallée correspond au versant de la rive gauche orographique, adossé au sud-est à la ligne de hautes crêtes (1400 m au Monte San Petru) séparant le bassin du Taravu de celui du Baraci (lesquels communiquent par les cols de Saint-Eustache et de la Vaccia). Elle s’étend de Casalabriva au sud-ouest, jusqu’à la Punta di a Varucciula (1049 m) qui se dresse au-dessus d’Olivese au nord-est. Elle est parcourue par la RD757, menant vers la Haute Corse via le Talavu et le col de Verde (Les versants boisés de Cruscaghja – Istria répondent au bassin d’Ornano – Panicali ; malgré les orientations opposées ces deux unités sont très semblables par leur végétation et la structure du paysage).

La morphologie complexe de l’unité, due à la présence de reliefs transversaux, ne facilite pas la lecture immédiate du paysage. Les hauts de versants sont très abrupts. Les sommets rocailleux émergent de la chênaie dense qui les recouvre. Plus bas le relief s’adoucit, composant un système de replats et de collines qui a permis l’implantation des villages (Casalabriva, Petreto-Bicchisano, Moca, Argiusta-Moriccio, Olivese) et le développement des activités agricoles.

La qualité du paysage est intimement liée à la présence des pâtures, des cultures en terrasses, des oliveraies qui maintiennent une ouverture de l’espace (Sous les maisons d’Olivese, quelques terrasses dégagées accueillent encore des vergers de fruitiers et d’oliviers).

Par touches, de belles prairies bocagères aux limites remarquablement soulignées par les boisements offrent des espaces de respiration qui participent intimement de l’identité de la vallée, en cassant la monotonie du couvert arboré.

3.17

F - Haute vallée du Talavu

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Unités paysagères

« Les hameaux, le village de Zicavo (…) se dressent, pour ainsi dire, au cœur d'un amphithéâtre boisé, ou bassin inscrit dans l'immense chaîne des montagnes de l'Incundine. La plaine ou plutôt plateau du Coscione domine immédiatement les hauts sommets au-dessus du village. Plus loin, se déchaînent cavités, précipices, aux prises avec les bois. La vaste étendue de feuillage luxuriante est illuminée par des maisons étincelantes dans la forêt, sur les pentes de la montagne. »

Edward Lear, Journal d'un paysagiste anglais en Corse, 1868

Le bassin supérieur du Taravu – U Talavu – s’étage de la Punta di a Sarra (558 m), au sud-ouest, jusqu’à la forêt de Piattone sous les crêtes de Prati-Usciolu qui descendent du massif du Renosu au nord-est. Le plateau du Cuscionu le flanque au sud-est.
Les villages sont nombreux : Zevaco, Zicavo, Guitera, Tasso, Cozzano, Sampolo, Ciamannacce, Palneca, bien desservis par le réseau routier et d’innombrables sentiers, sont installés sur des replats des versants bien exposés des vallons secondaires. Comme le montre encore la densité des espaces bâtis, le haut Taravu était une microrégion très peuplée jusqu’au dépérissement du système agropastoral, au début du XXe siècle. Malgré leur recul, les activités agricoles – principalement le pastoralisme – restent présentes et inscrites dans le paysage. Autour des villages les châtaigneraies souvent vieillissantes nourrissent des troupeaux de porcs en libre parcours (Haut : Le village de Cozzano serré sur son promontoire. Noter au premier plan la prairie qui anime et enrichit le paysage de forêt.
Bas : Palneca.)

L’ambiance est très forestière, surtout dans la partie sud de l’unité caractérisée par l’abondance des feuillus. La forêt de chênes pubescents prédomine jusqu’à la limite de l’étage supraméditerranéen.

Elle est relayée par de grandes hêtraies qui couvrent en partie haute la quasi-totalité des versants orientés à l’ubac. Les chênes pubescents se font plus rares sur les versants d’adret où alternent pinèdes et châtaigneraies. (Ici, Ciamanacce)

Le couvert végétal relativement touffu crée un cadre naturel dans lequel s’inscrit harmonieusement le paysage rural des villages et de leurs abords, typique de la moyenne montagne corse. Tout le haut Taravu est classé en ZNIEFF, y compris les forêts et landes d’altitude.

 

Motifs & Enjeux

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